Celine Elias à l'écrit

Celine Elias à l'écrit

Les réfugiés

LES REFUGIES

 

 

« Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches,
Des colonnades sous la nuit bleue, des gares. »

 

Ce furent les cris des hommes hagards

Et puis les vivres qu'on recherche.

 

Ce furent des lignes vertes, des traces, des signes

Des souvenirs sous la nuit pâle, des quais

 

Ce furent les pleurs des rescapés

Et puis les dernières consignes.

 

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Quel futur

Quel avenir

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Plus de mur

Plus de mire

Et quel chez eux

Serait le mieux ?

 

Ce furent des villes sans âme, des no man's land

Des désespoirs pour un Etat, une vérité

 

Ce furent des lendemains souillés

Et des quotidiens à l'amende

 

Ce furent des lignes rouges, des noms, des marques

Des délations sous le fer dur, des mots

 

Ce furent les blessures dans le dos

Et puis l'odeur quand on embarque.

 

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Quel futur

Quel avenir

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Plus de mur

Plus de mire

Et quel chez eux

Serait le mieux ?

 

 

Qu'étaient-ils donc allés chercher

Vers cet ailleurs, la liberté

Ailleurs, qu'avaient-ils fini par trouver

Sinon leur nom : les réfugiés

 

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Quel futur

Quel avenir

Ils s'en furent

Ils s'enfuirent

Plus de mur

Plus de mire

Et quel chez eux

Serait le mieux ?...............

 

 

Céline ELIAS (sauf les deux premiers vers de A.Rimbaud)

Bègles (33) le 3/12/04



17/07/2008
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