Celine Elias à l'écrit

Celine Elias à l'écrit

Je pense donc je suis

Fourre-tout !

Mais où allons-nous ????

Alors que les images nous parviennent d'Algérie où l'on décompte les victimes dans une litanie effrayante mais hélas devenue habituelle, alors que les "experts" en tout usent de la plume et du verbe pour nous expliquer le pourquoi et le comment des choses, moi qui ne suis experte en rien et qui passe mon temps libre à observer le monde, à l'écouter, à le lire, je suis perplexe et, pour tout vous dire, franchement inquiète pour l'avenir à court et moyen terme. 

 

D'un côté les intégristes musulmans (qui sont plus intégristes que musulmans, selon moi) nous pointent du doigt, nous les occidentaux supposément nantis, en nous disant que nous sommes les seuls responsables de tous leurs maux et, in extenso, de leur haine. 

Ils n'ont pas totalement tort. Par le passé, l’Europe a, de façon peu glorieuse,  colonisé sans vergogne un continent et l'a spolié de toutes ses richesses, tout en appauvrissant ses populations et en prenant bien soin de ne pas les instruire.

Ensuite, nous avons décolonisé et avons laissé des peuples exsangues aux mains des plus offrants.  On a vu monter, graduellement au fil des décennies, les groupes extrémistes dans ces pays. Et nous les avons armés, parfois, pour qu’ils puissent renverser des pouvoirs soit disant autocratiques. Nous avons également vendu des armes sous le manteau en Angola, faut-il le rappeler, en Iraq, au Liban, et il est probable que nous le fassions encore en Syrie. Aujourd'hui.


Dans l’absolu, nous avons aidé des peuples à se libérer du joug de tyrans. Dans l’absolu seulement. Dans la réalité, voyez l’Iraq, voyez l’Iran, voyez l’Egypte, voyez la Libye, voyez la Tunisie et dites-moi si les pouvoirs mis en place depuis la chute des dictateurs ont rendu les populations plus heureuses. Dans la réalité, on a échangé un tyran unique contre des tyrans élus. Dans la réalité, on a permis à des islamistes radicaux d’être légitimes, ce qui en pousse d’autres à faire eux aussi leurs révolutions. Quid de la Syrie.

Pour tous ces exemples là, oui nous sommes coupables d’avoir permis tout cela. Et de l’applaudir en prime. Nous nous réjouissons en chœur de la chute de Moubarak mais combien sommes-nous à encore oser faire un voyage touristique en Egypte ? Idem pour la Tunisie. Or si tout était mieux dorénavant, nous devrions de nouveau faire nos croisières sur le Nil, faire des séjours à Djerba et participer ainsi à la survie pécuniaire des peuples. Non ?

Nous sommes responsables depuis plus de 500 ans. Depuis qu’on a cru être le centre du monde. Suis-je bête ? Certains le croient encore !!!

 

Maintenant, par pur souci de partialité je refuse toute flagellation excessive. Que nous soyons coupables d’avoir engendré des monstres est avéré. Avons-nous sous-estimé le pouvoir grandissant des Djihadistes ? Très certainement.  Sommes-nous coupables d’avoir armé ces mouvements intégristes ? Il y a de fortes chances que oui, que ce soit légalement fait ou pas. Mais sommes-nous responsables pour autant ? J’insiste bien sur la différence entre culpabilité et responsabilité. La première fait référence à des actes et la seconde à des idées.

 

Nos actes manqués partaient, je le crois, de bonnes intentions. Du moins ces dernières années.

 

Parce que la colonisation était tout sauf une bonne intention ! C’était le choix d’expansion d’un continent au détriment des autres. C’était ainsi que fonctionnait le monde depuis que l’Homme savait naviguer. Depuis que l’Homme avait la foi dévorante et une propension naturelle à vouloir l’imposer à tous, bafouant tout sur son passage. L’esclavage naquit et avec lui cette idée ignoble que tout ce qui n’est pas blanc et européen est forcément inférieur, incapable d’évolution, seulement destiné à nous servir de boys ou de chair à canons. Il n’y a pas de mot assez fort pour exprimer ce que ces idées provoquent chez moi en terme de révulsion, de dégoût et d’incompréhension. Et si j’y fais référence ici c’est qu’il y a un lien avec ce que nous voyons aujourd’hui.

Il ne s’agit plus d’esclavage ni de racisme primaire. Il s’agit d’une forme différente de rejet, de dégoût envers tout ce qui n’est pas de confession musulmane ou qui n’applique pas les nouveaux préceptes du Coran sous forme de Charia.

Il ne faut pas pour autant condamner l’Islam et tous les musulmans. Ce serait la plus terrible des erreurs. Ecoutons ceux qui paient le lourd tribut de leur confession. De grâce, écoutons-les car par eux, nous pourrions tout apprendre sur ceux qui nous vouent tant de haine.

 

Ils se servent de nos erreurs passées pour conforter leur haine. Ils se servent de notre occupation territoriale et économique comme d’un bouclier à leur propre prospérité. Ils disent que nous les empêchons de devenir comme nous. S’ils savaient ce que nous devenons, j’espère qu’ils comprendraient que nous courons à notre perte à force d’avoir voulu éviter les pertes. Ils croient que notre peur de la mort nous rend esclaves de la vie quand ils choisissent de mourir dans l’espoir d’une vie meilleure après la mort. Je ne suis pas égyptologue, mais n’était-ce pas l’espoir de ceux qui attendaient de traverser le fleuve pour triompher de la vie et ainsi atteindre le royaume des morts ?

Que pouvons-nous faire, nous simples mortels qui pensons que la vie prime sur tout (et surtout la vie humaine, cela va sans dire…car nous n’hésiterons hélas jamais à sacrifier et anéantir jusqu’au dernier toute espèce animale dont nous avons besoin pour manger…dans le meilleur des cas. Passons…) face à des hommes qui pensent que la mort est plus belle que la vie ? C’est comme demander à un suicidaire de s’accrocher à un espoir de vie qu’il n’a plus. C’est peine perdue.


Alors il faut creuser là où nous avons pêché. Il faut aller chercher la faille et le faire par les armes aujourd’hui au Mali, tout comme en Afghanistan hier, ne peut que ralentir un processus et donner de l’air, du temps aux plus radicaux de gangréner d’autres pays. D’étendre leur pouvoir en s’asseyant confortablement sur leurs échecs pour devenir plus forts et nous faire tous passer pour des suppôts de Satan. Plus nous gagnons de victoires et plus ils sont forts.

 

Pensiez-vous vraiment que la mort de Ben Laden allait changer la donne ? Que c’est en tuant ou capturant quelques chefs qu’on viendra à bout d’une haine qui n’a fait que grossir au sein même de nos villes, ici, en Europe, comme partout dans le monde ? Si tel était le cas, on n’en parlerait plus depuis longtemps ! Les services secrets de tous les pays occidentaux - ou ceux qui voient d’un très mauvais œil se propager des haines dont ils feront les frais en première ligne – auraient réglé la question avant que nous ayons même le temps d’en débattre. Si tout était aussi simple que cela, nous n’en serions pas là.

Il y a trop d’inconnus qui se remplacent les uns les autres au sein des groupes terroristes islamiques.  Nous sommes tous comme Hercule face à l’Hydre de Lerne. Nous tuons une tête et il en pousse 100. Comment combattre 100 têtes qui ont 200 pieds et 200 bras armés ? Comment combattre 100 têtes qui en convainquent 100 000 de les remplacer au besoin avec 200 000 pieds et 200 000 bras armés ? Et, après 40 ans, comment vaincre 2 millions de têtes qui ont 4 millions de pieds et 4 millions de bras armés quand nous ne faisons que fantasmer d’avoir demain peut-être une victoire de courte durée ?

 

Il faut éradiquer par la base.

Oui, je sais, tout le monde le sait.

Alors on va commencer par faire la guerre aux ventes d’armes et cesser de se prendre pour des vertueux de fait alors que nous ne sommes que des faits rarement vertueux. Faire la guerre aux vendeurs d’armes, c’est légiférer partout dans le monde sur une éthique, un code de survie bien plus que d’honneur, qui interdit la vente légale pour armer des révolutions supposément légitimes.

C’est moche pour la Syrie. J’en suis consciente. Mais, que je sache, on accepte depuis toujours certaines dictatures sans en faire des plats !!! Tout doit se régler dans un ordre précis parce que si nous partons dans tous les sens sous prétexte qu’il est inacceptable, humainement, de voir ce qu’il se passe ici ou là, nous n’arriverons à rien. Et nous ne ferons que montrer notre incapacité à juguler des menaces bien plus grandes encore.

De plus, une régulation rigoureuse de la vente d’armes (et quand je dis rigoureuse, j’entends…vraiment rigoureuse ! Il vaut mieux laisser passer des tonnes de marijuana qu’une caisse d’armes. On contrôle, on stoppe, on endigue ! Les trafiquants d’armes devront se reconvertir ailleurs ! Mais ils le feront. Sans peine en plus !) permettra à nous tous d’être plus sereins, en Europe comme aux USA. On commence par ce qu’on peut. En essayant de les priver d’armes, on rend les terroristes plus féroces encore.

Donc, on coupe nos relations économiques avec certains pays. Ca va nous faire mal, c’est certain. Toutefois, si ceux qui font de l’argent chez nous tous se retirent, ils vont perdre une manne financière inépuisable. Nous. Nous les nouveaux esclaves du monde économique. Si certains pays que je ne nommerais pas se retirent, il va se passer quoi ? Réfléchissez et demandez-vous qui a l’argent légal pour financer ce qu’il veut, au nez et à la barbe du monde. Qui a suffisamment d’intérêts économiques partout pour faire pression ? NON ! Je ne vise pas le Qatar. Pas seulement. Il y en a d’autres qui peuvent se servir de la montée du radicalisme islamique sans pour autant être des pays musulmans.

Je me demande parfois qui a le plus à gagner. Parce que nous partons dans des croisades qui nous dépassent, une fois de plus.

 

Tout cela pour dire que quoi que nous fassions, nous allons perdre. Nous ne serons pas voilées demain, mesdames. Les intégristes de tous bords sont les instruments et les jouets de l’Histoire. Nous aussi. Et eux comme nous allons perdre. Nous perdrons notre plumage d’anciens maîtres du monde aux dépends du reste du monde ; les intégristes musulmans perdront leur ramage de sauveurs militants pour n’apparaître que comme des monstres sanguinaires. Il restera qui ? Allez, faites un effort…Une fois que l’occident et le monde musulman se seront anéantis, il va rester qui ?

 

Donc voilà. Qui est notre ennemi ? Nous-mêmes. Sans la moindre hésitation. Qui véhicule nos peurs et nos culpabilités pour asseoir sa position sur le monde et justifier toutes les horreurs ? Les terroristes et radicaux musulmans. Les uns par les armes et les autres par les urnes ouvertes par les armes. Qui a assez d’argent aujourd’hui pour planter des jalons sur le monde de demain ? Non, pas les pays de l’OPEP. Arrêtez de croire en des fadaises. Dans 50 ans, il n’y aura plus assez de pétrole sur Terre pour enrichir des pays. A peine de quoi rendre quelques hommes riches. Voyez plus loin. Vers quoi allons-nous tous ? Sans le savoir…

Quand vous aurez une idée, prévenez-moi. 


19/01/2013
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L'élitiste et le démago

Comme plus de 17 millions de personnes en France (et ailleurs), j'ai suivi hier soir le débat entre nos deux candidats restants pour l'élection présidentielle. Je n'en avais pourtant pas envie tant ma migraine "arthrosique" - j'ignore si cela se dit - est forte depuis une semaine.

 

 

 

 

J'aurais préféré laisser tout éteint et dormir ou juste garder ma bouillotte sur les épaules, voire me prélasser pendant une heure dans un bain chaud. Ce que je fis juste avant, cela dit.

Donc voilà, j'ai combattu mon mal pour voir...voir quoi ? Un combat de coqs ? Parfois, cela y ressemblait. D'ailleurs, à ce propos, vous savez pourquoi le coq est l'emblème de la France ? Non, pas parce que c'est le seul oiseau capable de chanter les pieds dans la merde (Cf : Coluche), même si...

Le coq aime régner sur la basse-cour et est plus bête que tous les autres volatiles connus. Il règne parce qu'il a un plumage plus beau que les poules et qu'il sait chanter, lui ! Ah ça, pour chanter, il chante ! C'est la seule chose qu'il sait faire, le coq. Il est fier de si peu de choses...car enfin, connaissez-vous plus stupide qu'un coq ? Moi pas. Même les moules sont plus futées !!! Elles se ferment en cas de danger et savent parfaitement se rendre indigestes si le danger persiste. Le coq, lui, va droit vers le danger en pérorant de sa crête dressée et de son caquettement hargneux qu'il est le maître des lieux. Qui servira de plat principal au maître queux.

 

J'ai toujours aimé les allégories animalières car elles renvoient à des images mieux que tous les discours. 

Si le combat-débat fut de coqs plus futés que leurs congénères, j'en conviens, je serais curieuse de savoir combien sont les animaux des basses-cours représentées par ces deux coqs qui ont compris la moitié des propos. Et encore, je suis gentille quand je parle de la moitié !!! Parmi tous les chiffres exposés et débattus, parmi toutes les réformes proposées au regard de ces chiffres, qui a tout suivi sans décrocher ? 

Quand je lis ou que j'écoute ce qu'ont retenu les basses-cours, ça me fait peur. Ils ont vu un candidat qui n'a jamais exercé aucun mandat de premier ordre comme ministre, par exemple, qui leur a dit que son adversaire était mauvais, méchant, menteur, coupable de ne pas assumer sa responsabilité première en tant que Président sortant. Ils ont entendu ce qu'ils entendent depuis 4 ans et qu'on leur assène régulièrement dans les médias. Ils ont entendu ce qu'ils aiment entendre : mettre un nom sur leurs difficultés et désigner ce nom comme étant le seul coupable. 

 

Ca fait 4 ans qu'on me sert ce genre de propos. Argumenté, je l'apprécie et j'aime à le débattre en usant de contre-arguments. Quand on me parle d'économie en termes chiffrés et que les seules oppositions tiennent à nos différences de concevoir les choses, je le comprends, je le respecte et je l'admets. Mais quand on ne m'oppose que des oppositions de principe, parce que l'argent, quand on en a, doit rester secret, parce que le Président est devenu People et qu'il fait la fortune et la gloire de scrivaillons de seconde zone, parce que l'on croit dur comme fer que le Diable a élu domicile à l'Elysée et que son seul dessein est de ruiner les pauvres et les classes moyennes pour enrichir les plus riches, j'avoue que je bondis ou que je refuse le dialogue. Car dialogue il ne peut y avoir. 

 

J'aimerais qu'on me dise avec précision, avec de vrais chiffres, avec de vraies estimations, ce qui est vraiment reproché à Nicolas Sarkozy. Pas en jugeant l'homme, mais en jugeant, preuves à l'appui, ce qu'il a fait pendant 5 ans pour mériter autant de haine. Qu'on m'explique pourquoi un homme qui a empêché la France de sombrer comme l'Espagne ou l'Italie, un homme qui a œuvré en dépit des réticences allemandes pour sauver la Grèce et préserver la zone Euro, un homme qui a mis en place des mesures salvatrices et nécessaires au risque d'être impopulaire, pourquoi cet homme est aujourd'hui si vilipendé ? 

Je n'ai pas d'œillère mais je déteste la démagogie et les jugements faciles. Oui, le Président Sarkozy a fait des erreurs ; oui, je n'ai pas toujours été d'accord avec toutes ses idées (le débat sur la nationalité était une belle connerie !!!) mais non, je n'ai pas entendu hier soir un seul argument venant de François Hollande qui puisse me convaincre de ce qu'il disait. 

 

Les observateurs l'ont trouvé bon ? Présidentiable ? Je l'ai trouvé hargneux, sur la défensive, irrespectueux parfois et brouillon dans certaines de ses explications. 

Cela dit, Nicolas Sarozy n'a pas toujours été au top non plus. La sortie sur DSK était d'un goût très très douteux. Je n'ai pas aimé. Du tout. Alors qu'un débat entre Sarkosy et DSK m'aurait fait oublier ma migraine ! Il n'a pas été bon non plus suite à la litanie TRES préparée et récitée par François Hollande. Il aurait du renvoyer coup pour coup. Il a tenté de le faire, mais que peut faire un homme acculé dont le temps de parole est sans cesse coupé par son adversaire ? 

 

L'un a parlé au peuple de ce que le peuple voulait entendre et l'autre a tenté de se défendre en parlant à un peuple qui pouvait le comprendre. 

Alors, oui, hélas, Hollande a parlé au plus grand nombre. Les poulaillers étaient en ordre de marche. Les coqs ont chanté. 

 

Etant plus moule que poule, j'ai davantage cru en ce que disait Nicolas Sarkozy. Sans doute parce que j'ai toujours été plus à Droite qu'à Gauche, sauf si...un certain DSK n'avait pas déconné. Je suis une économiste patentée et seulement quand on me parle au lieu de m'abreuver de formules mathématiques. En littéraire qui se respecte, les formules me prennent la tête. Je veux le concret, le résultat des formules, et si j'en ai un jour besoin, je saurais de toute façon utiliser ce que je n'aime pas. 

 

Il y a juste un truc qui me taraude depuis des années : tout le monde parle des formations nécessaires pour relancer l'emploi, mais...qu'en est-il des gens qui ont déjà des tas de formations et qui ne sont plus jeunes et pas tout à fait séniors ? Quand ces gens-là sont au chômage, on fait quoi pour eux ? J'ai connu ça par le passé. Et personne n'a été capable de me proposer une formation parce que, je cite : "vous êtes déjà trop formée, madame". Où partent les crédits formations de l'Etat ? Je vais vous dire, moi : dans les salaires de personnes qui ont trouvé une sacrée planque !!!

 

Dis, monsieur le Président, je peux avoir ce genre de boulot ? Hey, je parle plusieurs langues, j'ai une excellente connaissance du tissu social environnant, je maîtrise les données des ressources humaines (après tout, c'est un quart de mon boulot actuel) et à 45 ans, je peux faire partie des séniors !!! Mais pitié, pas de formation pour devenir je ne sais quoi !!!!!

 

 

Zut, je viens de tutoyer un Président !!!! Céline, tu ne manques pas d'air toi qui prône le respect de la fonction !!!

 

Ouais ben (vous venez d'être témoins de la dualité entre moi et....moi), je me conforme à l'air ambiant. Je sais, l'explication est facile mais vous n'en aurez pas d'autre. Y'a un Président que je respecte et à qui j'aimerais dire "tu" parce que je respecte plus les gens que je tutoies que ceux que je vouvoies. Bon, ok, c'est vaseux et je m'enlise.  

 

J'ai de bons amis de Gauche que j'aime et que je respecte. Mais, pardonnez-moi mes amis, je ne peux pas accepter ce que François Hollande a tenté hier, de me proposer. Très maladroitement. S'il avait du convaincre une femme comme moi, qui croit que seule l'action prévaut sur les discours, et que l'on ne juge les hommes que sur ce qu'ils font ou ont fait, pas sur ce qu'ils aimeraient pouvoir faire, il ne m'aurait pas convaincue du tout. Il a éludé et botté en touche toutes les questions plus pointilleuses sur comment il allait financer son beau programme. Je me fiche de savoir si je serai moins pauvre l'an prochain. Ce qui m'intéresse c'est de savoir si, dans 10 ans, je vivrai encore dans un pays riche ou pas. Dans un pays qui va de l'avant ou dans un pays qui a reculé et pris du retard sur un monde qui va trop vite. Dans un pays qui va me demander de payer jusqu'à ma mort ses dettes - au cas où je n'aurais pas assez des miennes ! - ou dans un pays qui va me montrer qu'on peut se sortir des dettes en serrant un peu la ceinture (la mienne serre de plus en plus...mais bon, je mets ça sur le compte de l'âge et non de l'économie !). 

 

Je vais aller voter dimanche pour le seul candidat qui m'a paru sérieux à défaut d'être louable. Je revendique mon droit de voter pour l'avenir de mon pays et du monde qui l'entoure au lieu de voter pour l'avenir immédiat de mon portefeuille. Je ne fais pas le choix de la sagesse pour moi. De toute façon, si j'avais été sage pour moi, je n'aurais pas eu cette vie si ratée, si peu commune et si peu logique. J'aurais avancé mes pions avec ambition et j'aurais sans doute eu une autre vie. Mais cela n'aurait pas été moi.

J'ai une certaine constance dans mes choix, au fond. Je choisis souvent ce qui va aux antipodes de mes intérêts immédiats. Dois-je me refaire pour autant et remettre en cause ce que je crois être nécessaire à défaut d'être juste ? 

Monsieur Hollande, vous qui mettez en avant plus de justice pour tous, par qui allez-vous commencer et comment ? Qui va payer tout ça ? 

 

 

Hier, j'ai vu un Président parler à des initiés, des gens qui savent faire parler les chiffres. Et j'ai vu son adversaire parler à un peuple qui se fout des chiffres car il n'y entend rien. Les seuls chiffres que le peuple comprend ce sont ceux de son banquier. Et ça, je le comprends, même si je le déplore. 

 

Hier, j'ai vu que la politique n'était pas de la faire mais de savoir en parler et y faire croire. 

 

J'ose seulement espérer que les neurones endormis par la vindicte populaire se réveilleront dimanche afin de faire basculer toutes les tendances. 

 

Entre l'élitisme et la démagogie, j'ai fait mon choix. Je n'aime pas la médiocrité. Je choisis Nicolas Sarkozy, en mon âme et conscience et sans la moindre hésitation.  


03/05/2012
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Ma France

Ma France, c'est celle-ci dans l'absolu, quelques vers que j'ai un jour appris par coeur car ils me touchaient aux tréfonds de moi-même alors que je n'avais que 17 ans. C'était une voix qui les exprimait et que j'entendais depuis des années au travers de ma mère qui en aimait l'interprète. Je parle là de "Ma France" par Jean Ferrat. Hasard du calendrier ou pas, sans vouloir me servir des sondages infondés qui manoeuvrent les opinions publiques, je reste depuis toujours clouée à "Ma France".

" De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France"

 

Il n'y a pas, selon moi, de France divisée. Alors que, depuis 30 ans, on s'efforce de diviser la France. Les gens de Gauche aidant ceux qui n'ont rien ont autorisé la fuite des capitaux de ceux qui avaient tout. Les gens de Droite aidant ceux qui n'avaient pas fui ont favorisé des tas de gestions incohérentes et associales.

Entre les deux engences j'ai vu s'installer, peu à peu, insidieusement ou pas, des incompréhensions et des propensions à aller aux extrèmes.

 

Je ne reconnais plus Ma France. J'étais fière de vivre dans un pays qui tolérait et qui grandissait sans cesse. Dans un pays qui savait faire la part des choses et prendre du recul pour grandir encore.

Tout a changé et il n'y a plus de recul. On  vit vite et dans l'immédiat. On ne projette nos existences qu'à court voire moyen terme. On a peur de demain. On a peur de nos ombres. Je suis française et je n'ai pas peur. Je n'incrimine personne nommément parce que le monde ne tourne pas comme on le voudrait.

 

Mais au fond, on voudrait quoi ? J'aimerais sacrément poser cette question aux gens de plus de 30 ans. J'aimerais qu'ils m'expliquent pourquoi ils ont baissé les armes ou pourquoi ils les prennent. J'aimerais qu'ils me disent en quoi vivre en France aujourd'hui les rend malheureux alors qu'ils ont toutes les libertés de s'exprimer, médias compris.

 

Qu'on me dise enfin pourquoi on doit se plaindre dans un pays où la liberté est telle qu'elle empoisonne la liberté de faire.

 

Les urnes décident mais...qui dédide des urnes ? Les politiques ? Allons, SVP, grandissons un  peu et rendons à la France ce que la chanson de Ferrat lui donna.

 

Je suis de France, je suis la France, je suis...perdue en mon pays. Rendez-moi son âme !!! S'il vous plait, rendez-moi âme !!!


13/03/2011
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Lettre ouverte aux grévistes

  • Question première : le droit de grève est-il inaliénable quand on prend des économies en otage et quand 2 millions de personnes revendiquent ce que 50 millions d'autres essayent de préserver ?
  •  
  • A ceux qui manifestent et bloquent tout, je demande vraiment de me répondre sur l'immédiat et sur l'essentiel car on parlera des conséquences plus tard. Pensez-vous tous pouvoir changer le monde quand le monde est en crise et que vous empêchez des gens honnêtes, non syndiqués et apolitiques de travailler ? Pensez-vous vous rendre utiles quand on ne vous demande rien ? Pensez-vous avoir toutes les données nécessaires pour avancer vos revendications ? N'avez-vous jamais songé que vous pouviez être manipulés par les uns ou les autres ? Je demande juste. Je ne fais que demander. Je connais les laïus et j'entends les raisons. Mais les raisons de ceux qui sont dans les rues aujourd'hui sont bien éloignées du sujet du moment.
  • Les retraites ou la crise ? Choisissez mais ne prenez plus l'un pour prétexte de l'autre et avouez une fois pour toutes que vous agitez vos mandibules pour servir des lendemains qui vous semblent à ce jour meilleurs. Les options politiques à venir vous paraissent forcément meilleures que celles d'un gouvernement que vous n'avez pas choisi. Oui, je sais, vous l'avez en travers de la gorge depuis 2007. Oh vous n'auriez pas opté pour Ségolène (qui le peut ? Honnêtement !) mais un autre de ce camp vous aurait séduit. Comme peut séduire la fille de son père sans en avoir ni l'envergure, ni la compétence.
  •  
  • Je ne vous comprends pas. Je peux admettre les débats sur les idées dans les hémicycles ou les journaux. Je peux admettre que l'on ne soit pas d'accord. Mais je n'admets pas qu'une minorité prenne un pays en otage économique. Cela s'appelle du terrorisme populaire.
  • C'est diaboliser ce qui est en place afin de mettre ce qu'on veut pour le remplacer.
  •  
  • Oh, je ne dis pas que ce qui est en place est sain voire angélique. Mais je respecte mon Etat. Je respecte ma République. Je respecte même ceux qui ne pensent pas comme moi...à condition qu'ils me respectent assez pour ne pas m'imposer par leurs grèves, leurs manifs et leurs blocages, leurs inquiétudes pour demain, toujours bien récupérées par ceux qui perdent les élections dans les urnes.
  •  
  • Sommes-nous devenu un pays qui vote d'une manière pour mieux critiquer dans la rue ? Sommes-nous si hypocrites ? On a le droit d'être déçu quand on porte nos espoirs sur un seul étendard. On n'en a pas le droit quand on n'y a jamais cru. Le seul droit restant étant de se battre pour inverser les tendances et les vapeurs. Or, là, ce que je vois, c'est du ramassage politique ET scolaire. Le bus en partance pour vos illusions est dans les rues. Montez à bord et vous passerez aux JT du monde entier, faisant de notre pays une exception amusante pour qui ne veut pas venir passer des vacances en France. Montez à bord et vous ferez oublier qu'il y a 50 millions de personnes qui ne vous suivent pas.
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  • Des gens qui ne vous suivront jamais car vous n'avez pas de bons arguments.
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  • A vous tous qui vous battez pour les retraites de demain, j'aimerais enfin demander ce que vous en attendez. Comment voyez-vous les choses concrêtement et chiffres à l'appui ? Le premier qui me dira que c'est un acquis social depuis 30 ans aura une fin de non recevoir. Je refuse ce genre de débat avec des gens qui ne savent pas débattre sur le terrain quotidien.
  •  
  • Soyons responsables et solidaires ! Vous voulez vous battre pour demain ? Alors n'empêchez pas aujourd'hui de vivre. Merci d'avance !

19/10/2010
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Voter mais pour quoi et pour qui ?

L'actualité s'y prêtant, je vais aborder ici pour l'une des toutes premières fois, un sujet sur lequel je m'étends de plus en plus ailleurs : la politique !

 

Ah la politique ! J'ai commencé à m'y intéresser au printemps 1974 quand on colla des affiches de François Mitterrand devant la maison. Comme je ne veux offenser personne, je ne dirai donc pas ce que j'en avais pensé. Mais, dès lors, j'ai fait mes premières armes dans ce monde cruel où les hommes ont l'air de loups pour les hommes.

Puis, en 1981, j'étais alors une adolescente anti tout et quand la France a chanté et dansé la victoire de la Rose, par esprit de contradiction, j'ai boudé. Et j'ai boudé pendant très longtemps. Très très longtemps. En 1986, j'ai voté pour la première fois lors des législatives. Forte du succès de la majorité qui me semblait la plus à même de nous conduire au mieux vers demain, j'ai voté de nouveau en 1988. J'avais opté pour Raymond Barre. Lui, je l'aimais bien. Même en jeans (cf : les Guignols) !!! C'était un économiste de grand talent et de grande valeur humaine. Un peu comme le sont Alain Juppé (pour la Droite) et Jacques Delors, Michel Rocard ou Dominique Strauss-Kahn (pour la Gauche).

Or, en 1988, j'ai perdu. Et j'ai piqué une GROSSE colère. Si je parviens à retrouver ce que j'avais écrit à l'époque et à le scanner, je vous montrerai ça. Puis, le temps a passé et....

Je vous explique d'abord pourquoi je suis une abstentionniste régulière avant d'engager la discussion vers ce qui pourra en fâcher certains ? Ok.

Je fais partie des abstentionnistes récidivistes qui plus est !
J'ai souvent d'excellentes raisons pour cela : je déménage toujours en janvier ou février. Et la dernière chose à laquelle je pense en m'installant quelque part, c'est bien d'aller m'inscrire sur des listes électorales. Je l'avoue humblement, je ne suis pas une citoyenne modèle, loin s'en faut.

Pourtant, j'ose me croire une citoyenne impliquée et concernée - je ne serais pas là si tel n'était pas le cas - quand des élections ont lieu et que je n'ai pas pu y participer. Je ne fais pas partie des déçus. Je fais partie de ces gens qui entendent les discours, qui les écoutent attentivement même, mais qui n'y croient plus vraiment. Trop de distance entre les pouvoirs - y compris locaux - en place et la vie de tous les jours. Pas de temps à perdre souvent pour en discuter. Et puis, les discours sont souvent les mêmes. On prend les mêmes thèmes et on tourne autour de nos idées pour en faire des campagnes sensées récupérer des brebis égarées.

Je me suis égarée pour la première fois en 1988. La réélection de François Mitterrand m'a parue être un danger potentiel pour l'avenir. Alors je me suis insurgée, du haut de mes 21 ans, en silence, en catimini, car personne n'entendait alors ce que je pouvais dire.

Aujourd'hui, alors que je n'ai pas voté depuis fort longtemps - déménagements fréquents obligent - je me dis que j'ai sans doute loupé quelque chose. J'étais à Paris en 2007. Dans le XVIIIème arrondissement. Je vivais dans des conditions TRES précaires et j'avais le siège de l'UMP en bas de l'immeuble lors de l'élection présidentielle. J'ai fêté ça avec eux.
Quelques semaines plus tard, il y eut les législatives. Je ne pouvais toujours pas voter car arrivée à Paris le 28 janvier 2007. J'étais dans un quartier proche de la Mairie du XVIIIème, où tous les QG de campagne - ou presque - se regroupaient. J'ai observé les uns, j'ai participé aux campagnes des autres car, connaissant un peu mieux les éligibles, ça m'amusait et je me disais qu'ils ne pourraient pas être de pires représentants que ceux qui ne se déplacent jamais à l'Assemblée. J'ai participé à ma façon pour certains. Mais je n'ai pas voté.

Par voie de conséquence, je me suis longtemps abstenue de commentaires sur la politique. Je ne me sentais pas le droit de venir "ramener ma fraise", comme on dit, alors que je n'avais pas fait ce qu'il fallait pour en avoir la légitimité.

Aujourd'hui, c'est différent. D'abord parce que j'estime que mon opinion non votante peut expliquer pas mal de choses. Croyez-moi, si j'avais été plus convaincue, j'aurais fait des pieds et des mains pour mettre des bulletins dans des urnes !
J'ai des convictions politiques profondes et, je l'espère, fondées sur des choses concrètes. Toutefois, je me refuse à adhérer à un parti politique. Quel qu'il soit.

Pour autant, si je pouvais aller voter dimanche, je crois que…en dépit de bien des choses, je n'arriverais pas à voter pour Alain Rousset (un homme bien, d'après ce que j'en sais, et qui semble efficace dans la région) parce que je ne veux pas donner ma voix à une récupération nationale. Mon problème à moi c'est que je suis fondamentalement libérale, fondamentalement démocrate, et que le PS me donne des boutons d'herpès. En dehors de quelques rares représentants (déjà cités plus haut), je ne les aime pas. Ils sont creux, vides, et ne surfent que sur le passé. Leurs propositions pour demain sur le plan national sont quasiment inexistantes. Or, sur le plan local, ils s'en sortent souvent bien.

Peut-on dès lors envisager une vision de la République différente de ce qu'elle propose actuellement ?

Quid de la décentralisation des pouvoirs. A trop vouloir décentraliser, l'Etat n'a-t-il pas perdu de sa crédibilité ? Car dès qu'il essaye de reprendre en main les choses, on l'accuse de tous les maux.

Enfin, la montée des extrêmes me fiche la trouille. Je l'avais prévue en 1988 quand personne ne me croyait.
Ainsi que je l'ai dit par ailleurs, il serait sans doute temps pour les républicains convaincus, ceux qui croient encore en l'humain sous toutes ses acceptions démocratiques, de s'allier avec d'improbables amis pour contrer les extrêmes. Toutes les extrêmes.

Le bât blesse actuellement. Il blesse là où les politiciens ont tous perdu leurs électeurs. Il blesse parce que leurs discours ne sont que politiques et pas assez proches des gens. Ils devraient écouter plus et parler moins. Ca peut aider. Parfois.

 

Mais admettons que tout ceci ne soit que discussion stérile et que la montée en puissance des extrêmes ne soit qu'une façon de mettre le trouillomètre à zéro à tous les abstentionnistes républicains et démocrates (aux USA, les deux mots côte à côte feraient hurler !!!) afin qu'ils se bougent les fesses pour revenir dans le droit chemin.

 

On se retrouvera donc dimanche soir (le 21 mars 2010) avec des régions toutes roses (ou presque). Certaines seront roses et teintées de vert. L'association des deux couleurs peut-être jolie dans le paysage. C'est très printannier, vous ne trouvez pas ?

Dimanche soir - à l'image de ce qui se passa dimanche passé -, les électeurs du PS auront le sourire, pensant qu'ils seront parvenus à se faire entendre par les urnes. A faire entendre leur anti-sarkozisme. Car, hélas, la récupération nationale de ce résultat régional est inévitable. Même à Droite, il me semble évident que les rangs se sont dispersés et qu'on entend des voix dissidentes parmi le troupeau. Je sais que les régions sont en général bien gérées par la Gauche.

Mais qu'en est-il lorsque l'on donne un pouvoir plus national à cette même Gauche ? N'oublions pas les échecs récents et le prix à payer pour ces échecs, auxquels se sont rajoutés les effets de la crise économique et financière.

 

Je ne suis pas prophète ni conseillère politique. Je peux juste dire qu'à la place du Président Sarkozy, je commencerais à en avoir plein les bottes de cette situation où, quoi que l'on entende dans les médias, il est toujours décrié et coupable de tous les maux. A sa place, je me déciderais à dissoudre l'Assemblée et ainsi provoquer des Législatives et, quitte à devoir subir une nouvelle cohabitation, je laisserais les socialistes montrer ce qu'ils savent et peuvent faire face aux problèmes actuels. De ce que j'en ai vu jusqu'à présent, les socialistes ont toujours été très bons à gérer le quotidien mais nuls quand il s'agissait de prévoir demain. La preuve en est qu'à chaque fois qu'ils ont gouverné, ils ont perdu les élections suivantes.

Aussi, dans l'optique de 2012, si j'étais Nicolas Sarkozy, je dirais aux socialistes : "voici l'opportunité pour vous de démontrer que vous pouvez sauver le pays ! On vous laisse les clés ! Amusez-vous bien !!!" et j'attendrais patiemment ce qui ne manquerait pas d'arriver, avec pour conséquence ma réélection.

A quoi bon se battre quand il suffit de laisser les autres le faire ? Jacques Chirac avait bien compris cela. Et comme la Gauche est totalement incapable de jouer sur la durée, incapable aussi, depuis Mitterrand, de fournir des candidats sérieux, des projets compatibles avec le monde REEL, des programmes ambitieux et réalisables (je pense encore avec amusement aux 101 propositions de François Mitterrand...j'en ris toujours, vous savez ?), c'est tout bénef pour la Droite.

 

Ceux que je plains le plus, dans tout ça, ce sont les sympathisants socialistes qui croient vraiment que leur mouvement peut devenir l'avenir de l'Homme. J'aimerais y croire aussi si le monde était différent. On peut rêver dans des tas de domaines. Quand on rêve en politique, c'est dangereux. Cela peut s'avérer catastrophique. En politique plus qu'ailleurs, il faut composer avec le monde qui nous entoure avant de faire valoir nos idéaux.

 

Alors je sais bien que mes amis de Gauche vont hurler en lisant tout ceci. Je vais avoir droit à des mesures punitives (au moins !!!) mais bien qu'appréciant beaucoup leurs idées, je n'aime pas particulièrement ce qu'ils veulent en faire, ni les raccourcis qu'ils prennent. De plus, j'ai toujours été libérale et je le serai sans doute toujours. Libérale ET sociale. Pour reprendre ce qu'avait répondu Giscard à Mitterrand : "vous n'avez pas le monopole du coeur". Je suis totalement et définitivement convaincue qu'on ne peut aider personne sans argent. Or, pour avoir de l'argent, il faut....etc, etc, etc...

 

Ce sera un autre débat, une prochaine fois.


17/03/2010
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